I - RAPPEL SUR LES BARRAGES
1-
Les
différents types de barrages
On classe les barrages d’après leur constitution en
deux catégories :
- Barrages mobiles, dans la majeure partie est
composée d’éléments mobiles, vannes ou panneaux.
- Barrages fixes, construits en béton ou en
maçonnerie.
1-1
Constitution d’un barrage mobile
Un
barrage mobile comporte :
-
Un certain nombre de piles fondées dans le
lit de la rivière, séparées par des passes ou pertuis
-
Un radier bétonné qui forme le fond de chaque
pertuis et qui peut s’élever quelquefois de plusieurs mètres au dessus du lit
de la rivière
-
Des organes d’obturation des passes qui
s’appuient sur les piles et reposent sur le radier
1-2
Barrages fixes
Quand on veut réaliser de grandes hauteurs de barrage, on ne peut plus
installer un barrage mobile. On construit un ouvrage en béton ou en maçonnerie
qu’on classe, selon sa forme en :
-
Barrages poids
-
Barrages voûte
-
Barrage à voûtes multiples
1-2-1
Barrages poids
Un
barrage poids est un énorme bloc de béton qui barre la vallée. Il est très
sensible aux infiltrations d’eau dans sa masse et sous son assise, on lutte
contre ces infiltrations :
-
en installant dans le barrage un réseau de
drainage (prés du parement amont)
-
en construisant sous le barrage un écran
d’étanchéité
1-2-1-1
Barrage en enrochements ou en terre
Au
lieu d’entasser du béton pour barrer la rivière, on peut :
empiler des blocs de
rochers : on a un barrage en enrochements
-
accumuler de la terre soigneusement
tassées : on a un barrage en terre
1-2-1-2
Barrages à contreforts
Ce
sont des barrages dont le parement amont, très incliné, repose sur une série de
contreforts espacés les uns des autres Le volume d’eau situé au dessus du
parement amont concourt, par son poids, à la stabilité de l’ouvrage.
1-3
Barrages voûtes
C’est un ouvrage en forme d’arc qui résiste à la poussée de l’eau en
s’appuyant sur les rives. Le barrage ne travaille plus en poids, mais par sa
forme. On peut donc le construire plus mince.
La poussée de l’eau comprime le béton ; si une fissure se déclare
dans le parement amont, elle ne peut pas se développer. La base du barrage
voûte est plus étroite que celle du barrage poids, les infiltrations d’eau sont
donc moins redoutables.
On ne peut installer un barrage voûte que dans une vallée étroite, dans
les versants soient assez résistantes pour supporter la poussée de l’eau.
1-3-1
Barrages à voûte multiples
il
comprend :
-
un certain nombre de piles construite dans la
vallée
-
de petites voûtes qui s’appuient sur ces
piles
Ce
type de barrage est utilisé pour barrer des vallées larges sans installer un
trop grand volume de béton.
Il ne
faut pas confondre un barrage à voûtes multiples avec un barrage à contreforts.
II- RAPPEL SUR LES PRISES D’EAU
On construit une prise d’eau
pour :
-
prélever dans la rivière le débit nécessaire
aux turbines
-
éliminer les matières solides transportées
par le cours d’eau qui gênent le fonctionnement des machines.
Un cours d’eau transporte en effet :
-
des matériaux lourds (galets) qui roulent sur
le fond, on dit qu’ils sont transportés par charriage
-
des matériaux fins (limons et sables) qui
sont en suspension dans l’eau
-
des matériaux légers qui flottent à la
surface (branches, troncs d’arbres…)
Il faut empêcher ces matériaux de passer dans les
installations parce qu’ils les bouchent ou les détériorent.
Une prise d’eau comprendra donc :
-
des ouvrages d’entrée, pour capter et
contrôler le débit admis à l’usine
-
des ouvrages d’éliminations des matériaux
importés.
III- LES
VANNES
Les vannes servent à régler
le débit à travers un ouvrage : pertuis, canal, conduite, etc… leur
principale qualité es donc l’étanchéité, mais elles sont caractérisées aussi
par :
-
la forme de l’orifice : circulaire,
rectangulaire, etc…
-
leur mode de déplacement : vertical ou
circulaire, par glissement ou par roulement, etc…
-
l’appareil de manœuvre qu’elles utilisent
Une vanne levante est généralement rectangulaire et
elle se déplace verticalement
1-1
Les vannes
à glissières
1-1-1
Constitution
Une
vanne à glissières comprend :
·
un tablier composé :
-
d’un cadre en poutrelles métalliques, étayé
de traverses
-
d’un bordé en bois ou en tôle rivée ou soudée
sur le cadre
b) un siège
fixe formé de poutrelles métalliques ancrées dans le béton. Les parties
verticales du siège, posées dans les rainures ménagées de part et d’autres de
l’orifice à obturer, se prolongent au dessus de l’orifice ; c’est sur ces
glissières que se déplace le tablier lors de l’ouverture ou de la fermeture de
la vanne.
1-1-2
Etanchéité
Elle est
obtenue par le simple contact du tablier sur son siège :
-
sur les côtés, contact entre montants et
glissières
-
sur le fond, la poutrelle d’appui inférieure
de la vanne est en général en bois, si à la fermeture, on applique bien la
vanne sur le radier, l’élasticité de la poutre assure une étanchéité correcte.
Quelquefois, la poutre de bois est ancré dans le
radier et le bordé du tablier vient s’y enfoncer.
-
Au sommet : aucun système d’étanchéité
n’existe si le sommet de la vanne est au dessus du niveau amont. Si la vanne
est noyée, le contact du tablier sur le siège peut suffire. Parfois, une pièce
d’étanchéité en métal
mou, en caoutchouc ou même en bois, double la poutrelle supérieure et améliore
le contact.
1-1-3
Manœuvres
Les vannes à glissières sont en général de petites
dimensions, elles se manœuvrent par l’intermédiaire de treuils à vis ou à
crémaillères entraînées à la main.
Les vannes de
grandes dimensions que l’on rencontre dans quelques installations sont
manœuvrées par vérin hydraulique.
La plupart du temps, les glissières, comme les
montants, sont en acier raboté, mais si la vanne ne fonctionne que rarement, on
l’équipe de pièces d’usure en bronze pour diminuer les frottements ; de même
si elle est soumise à de fortes pressions. La pièce d’usure est rapportée en
général sur le tablier pour pouvoir être changée sans difficultés.
Lorsque la vanne est soumise à des eaux agressives,
les glissières sont parfois construites en acier inoxydable.
Enfin, pour éviter le déplacement transversal du
tablier pendant la montée ou la descente, certaines vannes possèdent sur les
côtés des roulements de guidage qui roulent sur le fond des rainures : on
retrouvera cette disposition sur les vannes wagon et stoney.
1-2
Vannes sur
galets
Comme les vannes à glissières, les vannes sur galets
comportent un tablier et un siège. Pour faciliter leur mouvement, des galets de
roulement sont interposés dans les rainures, entre les appuis fixes et les
montants du tablier.
1-2-1
Le tablier
La
construction du tablier dépend des dimensions de la vanne et la pression
qu’elle doit supporter.
·
Vannes soumises à une faible pression
Le
tablier est construit comme celui d’une vanne à glissières. Pour les vannes de
grandes dimensions, les poutrelles sont parfois remplacées par des poutre en
treillis. Lorsque la portée atteint 25 à 30 mètres (vannes de
barrage
mobile), le tablier prend la forme d’un caisson en
tôle, ce qui lui donne une grande rigidité, tout en assurant l’étanchéité.
·
Vannes soumises à des pressions importantes
Les vannes de prise d’eau en profondeur, qui
viennent s’appliquer sur le débouché d’une conduite, ont un tablier analogue à
celui des vannes à glissières, mais le bordé est rivé ou boulonné à l’aval des
traverses.
Quand la pression est très élevée, le tablier est
constitué de poutres assemblées par rivetage ou d’éléments en acier coulé (cas
des vannes de vidange ou de certaines vannes de prise d’eau)
1-2-2
Les galets
de roulement
C’est la forme de leurs galets qui distingue
les différentes sortes de vannes sur galets.
1-3
Les vannes
Wagon
Comme un wagon de chemin de fer, le tablier est
équipé de roues qui roulent sur des rails installés dans les rainures de la
vanne.
a) Les chemins
de roulement
Ce sont des profilés en forme de rail de chemin de
fer, quelquefois, on trouve de simples fers plats.
Quand la vanne est soumise à des pressions assez
fortes, les chemins de roulement sont en acier spécial
b) Les galets
Il se composent :
-
d’un axe en acier forgé de grande dureté
-
d’une roue en acier coulé ou forgé dont le
profil correspond à celui du chemin de roulement.
Souvent, l’espacement entre deux galets successifs
diminue de haut en bas de la vanne de façon à répartir également les efforts
entre les galets.
Il faut s’assurer au montage que toutes les roues
portent sur le chemin de roulement.
Un réglage est possible sur certaines vannes, où
l’axe des galets est monté dans des douilles légèrement excentrées.
Malgré l’effort radial dû à la poussée de l’eau sur
le tablier, les galets doivent tourner facilement, il faut donc les graisser
soigneusement. Certains galets sont montés sur roulement à billes ou à
rouleaux.
1-4
Les vannes
Stoney
Un train de galets indépendants roule entre le tablier
et le siège.
a) Les chemins de roulement
Dans chaque rainure de la vanne, il y en a
deux : un fixe, sur le siège, un mobile, il est lié au tablier, ils sont
en acier laminé ou forgé.
Le chemin de roulement fixe possède deux rainures
verticales où s’engagent les flasques du train de galets. Le chemin de
roulement mobile doit exercer une pression uniforme sur toute la largeur des
galets malgré la déformation de la vanne, il est donc articulé sur le tablier.
b) Les trains de galets
Il y en a un à chaque extrémité de la vanne, ils se
composent :
-
de galets d’acier forgé extra-dur, en forme
de cylindre. Leur axe ne supporte pas d’effort important, il est de diamètre
réduit. Comme pour les vannes wagons, les galets sont plus rapprochés les uns
des autres au bas de la vanne.
-
De flasques en profilé dont le rôle consiste
à :
-
maintenir l’écart entre les galets
-
empêcher tout mouvement transversal des
galets, ils s’engagent pour cela dans des rainures pratiquées dans le chemin de
roulement fixe.
Le train de galets est en général entraîné par une
poulie qui chevauche un câble d’acier dont un brin est fixe et l’autre amarré
au tablier. Le train de galets se déplace deux fois moins vite que le
tablier : quand le tablier a parcouru une fois sa hauteur, il n’est plus
en contact qu’avec la moitié du train de galets. C’est pourquoi on n’utilise
pas les vannes Stoney dans les prises d’eau en profondeur.
1-5
Les vannes
à chenilles
Ce sont des
vannes Stoney dont le train de roulement, au lieu d’être rigide, est articulé
(chenille) et s’enroule autour des montants du tablier.
·
Chenille
Elle se présente comme une chaîne sans fin enroulé
autour du montant du tablier. Sur la face amont du tablier, elle est en général
protégée par un carter.
Elle comporte :
-
une chaîne articulée formant flasque pour les
galets
-
des galets insérés dans chaque maillon.
L’espace entre galets est très réduit, l’entraxe est à peine supérieur au
diamètre.
a) Les chemins de roulement
Ils sont analogues à ceux des vannes Stoney. Pour
que les déformations de la vanne ne gênent pas le contact avec les galets, le
chemin de roulement mobile est quelquefois monté sur un matelas élastique.
b) Matériaux employés
Les vannes à chenilles sont utilisées pour supporter
de grandes pressions. Les galets et chemins de roulement sont donc en acier
traité de grande dureté.
c) Les galets auxiliaires
Pour éviter un déplacement transversal ou même un
déplacement vers l’amont du tablier, on installe souvent des galets de guidage.
Ces galets sont en général placés au pied et au sommet de la vanne.
Utilisation des vannes sur galets
On peut utiliser les vannes sur galets de deux
façons :
-
comme vannes de surface, c’est le cas des
vannes de barrage mobile
-
comme vannes noyées, c’est le cas des vannes
de prise d’eau, de vidange, etc…
1-6
Les vannes
de surfaces
Ce
sont celles dont le bord supérieur est au dessus du niveau amont : cas des
vannes de barrages mobiles, des vannes évacuateurs de crue par déversement,
etc… Elles ne sont pas soumises à de très grandes pressions, donc ce sont des
vannes Stoney ou des vannes wagon. Elles ne possèdent pas de dispositif
d’étanchéité sur le bord supérieur.
1-7
Les vannes
noyées
Le
bord supérieur de la vanne est dans l’eau. Un dispositif d’étanchéité est
nécessaire sur le bord supérieur.
Si la
vanne n’est pas très profonde, elle ne supporte pas une grande pression :
c’est en général une vanne wagon.
Si la
vanne est en profondeur, la pression qu’elle subie est importante, c’est une
vanne à chenille le plus souvent.
1-8
Les
dispositifs d’étanchéité
Les joints
sont situés sur le pourtour de la vanne. Ils sont fixés sur le tablier et
s’appuient sur le siège.
Lorsque la
pression est faible, les joints sont en général à l’amont du tablier (vannes de
surfaces). Les joints des vannes noyées en grande profondeur sont au contraire
sur la face aval du tablier.
a) Constitution
La forme
des joints dépend :
-
de leur position sur la vanne : joints
latéraux, de fond, frontal, etc..
-
du type de vanne : vanne de surface,
vanne de fond, etc….
1-9
Les vannes
segments
Le bordé de ces vannes à la forme d’une portion de
cylindre d’axe horizontal. La vanne se déplace par rotation autour de cet axe.
Les efforts à vaincre sont dûs:
-
au poids de la vanne
-
aux frottements sur les tourillons ou sur les
joints d’étanchéité. Ils sont donc pratiquement indépendants de la pression
amont.
a) Constitution des vannes
segments
Une vanne segment comprend
essentiellement :
-
un bordé en forme cylindre qui constitue la
bouchure
-
une armature métallique sur laquelle s’appuie
le bordé, et prolongée par des bras qui s’articulent sur les tourillons
-
des tourillons, pièces d’articulations qui
matérialisent l’axe de la vanne.
b) Le bordé
C’est
une tôle rivetée ou soudée sur l’armature. La partie supérieure est parfois
prolongée, dans le cas des vannes de surface, par un volet qui permet le
déversement (comme une vanne levante)
c) L’armature
Constitués de poutrelles métalliques ou de poutres en treillis, elle se
prolonge à chaque extrémité par des bras qui viennent prendre appui sur les
tourillons. Quand le déversement est prévu, elle est souvent protégée par un
carter de tôle qui évite aux corps flottants de s’entasser sur les poutrelles.
d)Les tourillons
Ils
matérialisent l’axe de rotation de la vanne. Si la maçonnerie des bajoyers est
lisse, pour faciliter l’écoulement de l’eau, les tourillons supportent au
cisaillement toute la poussée, d’autres fois, le tourillon s’appuie sur un
redan de maçonnerie qui supporte les efforts.
ü Les vannes de conduite
Pour l’obturation des conduites circulaires, on utilise :
-
des vannes à papillon
-
des vannes sphériques
1-10 Les vannes à papillon
a) Principe et
constitution
Une
vanne à papillon se compose de :
-
d’un corps, pièce cylindrique en acier coulé
de même diamètre que la conduite. Des portées sont prévues pour recevoir les
tourillon de la lentille
-
d’un obturateur circulaire, appelé lentille
ou papillon, en acier coulé également. Des tourillons en acier forgé,
rapportés, supportent la lentille et permettent sa rotation. Dans certaines
fabrications, la lentille est traversée par un arbre sur lequel elle set calée
par des goupilles. Un des tourillons, ou une des extrémités de l’arbre, est
prolongé hors du corps pour recevoir le levier de l’appareil de manœuvre.
b) Manœuvre des vannes à papillon
Les
appareils de manœuvre des vannes à papillon sont mécaniques et hydrauliques.
c) Appareil de manœuvre
mécanique
C’est le type le plus ancien : un secteur de couronne dentée est
claveté sur un des tourillons de la vanne, il engrène sur un pignon ou une vis
sans fin entraîné par un moteur. Un réducteur peut être intercalé entre moteur
et pignon.
d) Vérin hydraulique
Différentes dispositions sont utilisées :
-
un seul vérin : c’est la disposition
utilisée lorsque la vanne se ferme toute seule sous l’effet d’un contrepoids
par exemple.
-
Deux vérins : le tourillon est entraîné
par un levier articulé sur la tige commune de deux vérins : en admettant
la pression dans un vérin, on ouvre la vanne, en l’admettant dans l’autre, on
la ferme. Un dispositif spécial met automatiquement à l’échappement un vérin
quand l’autre est mis sous pression.
-
Trois vérins pour certaines vannes de grandes
dimensions.
L’avantage
des vérins hydrauliques est de permettre facilement le freinage en fin de
course pour éviter que la lentille arrive brutalement en position de fermeture.
Quand la vanne est située au pied d’une conduite, on utilise parfois l’eau sous
pression dans la conduite pour la manœuvrer : un piquage à l’amont de la
lentille alimente les vérins.
1-11 Les vannes sphériques
L’obturateur est constitué par une sphère de diamètre supérieur à celui
de la conduite, un trou de même diamètre que la conduite est percé dans la
sphère. Quand l’axe du trou est confondu avec celui de la conduite, la vanne
est ouverte, quand il lui perpendiculaire, la vanne est fermée. Des tourillons
analogues à ceux des vannes à papillon supportent l’obturateur. La manœuvre se
fait par un vérin hydraulique sur le même principe que pour les vannes à
papillon.
L’étanchéité est assurée par une couronne mobile sur le corps de la
vanne, qui vient s’appliquer sur l’obturateur lorsqu’il est en position de
fermeture.
L’avantage
des vannes sphériques sur les vannes à papillon est de laisser libre la section
totale de la conduite lorsqu’elles sont ouvertes.
1-12 Accessoires des conduites forcées
a) Vannes :
On installe une vanne
en tête de la conduite pour :
-
isoler la conduite lorsqu’on veut la visiter
-
couper le débit lorsqu’il dépasse une
certaine valeur (emballement des groupes ou rupture de la conduite). Cette
coupure doit se faire automatiquement.
La
fermeture de ces vannes peut être commandée à distance, mais on ne peut les
ouvrir qu’en allant sur place, à proximité d’elles (pour des raisons de
sécurité)
b) Ventouses ou
reniflards
Lorsque
la vanne de tête est fermée, si la conduite se vide, elle est en dépression et
risque d’être écrasée par la pression atmosphérique. On installe donc, à l’aval
des vannes de tête, des soupapes qui laissent entrer l’air lorsque la conduite
se met en dépression. Une telle soupape s’appelle une ventouse.
Dans
les anciennes installations, il n’y a pas de ventouse, mais des tuyaux
verticaux branchés sur la conduite. Quand la conduite se vide, l’air y est
admis par ce reniflard. Le niveau de l’eau dans le reniflard est le même que
celui de la chambre de mise en charge. Le reniflard est donc très haut
quelquefois.
c) Alimentation de l’usine
L’eau
de refroidissement des machines, l’eau sous pression nécessaire à certaines
manœuvres sont prises dans la conduite au moyen de piquages. Selon l’usage
auquel on destine l’eau ainsi dérivée, un détendeur peut être branché sur ce
piquage.
IV- LES TURBINES HYDRAULIQUES
1- La turbine
C’est une machine qui
transforme l’énergie hydraulique (hauteur, pression, vitesse) en énergie
mécanique. Une turbine se compose essentiellement :
-
d’une roue, calée sur un arbre, où s’effectue
la transformation d’énergie hydraulique en énergie mécanique (l’eau fait
tourner la roue)
-
d’un organe d’alimentation qui dirige l’eau
convenablement sur la roue et qui règle le débit
-
d’un dispositif d’évacuation par où l’eau
rejoint le canal de fuite de l’aménagement.
La roue de
turbine et le rotor de l’alternateur d’un même groupe sont calés en général sur
le même arbre.
Par
suite :
-
l’énergie hydraulique de l’eau est
transformé, par la turbine, en énergie mécanique
-
cette énergie mécanique est transmise par
l’arbre du groupe, de la roue de turbine au rotor de l’alternateur
-
l’alternateur transforme cette énergie
mécanique en énergie électrique
2- Les différents types de
turbines
Les turbines modernes
appartiennent à l’une ou l’autre des catégories suivantes :
-
les turbines PELTON
-
les turbines FRANCIS
-
les turbines HELICES et KAPLAN
a) Les turbines PELTON
La roue
porte à sa périphérique une succession de coupelles appelées Augets.
L’alimentation se fait par un injecteur sorte de tuyère où l’eau est mise en
vitesse, sous forme d’un jet. C’est le choc du jet sur les augets qui fait
tourner la roue.
Une
turbine Pelton est une turbine à action parce que la roue tourne sous l’effet
d’un choc. C’est aussi une turbine à injection partielle parce que l’eau
n’arrive sur la roue qu’en quelques points (turbines Pelton à 1, 2 ou 4 jets)
b) Les turbines FRANCIS
La
roue comporte un certain nombre d’aubes fixes serrés entre le plafond et la
ceinture. Elle est alimentée en eau par sa périphérie, au moyen d’une
tuyauterie enroulée en coli-maçon, la bâche spirale. Entre la bâche et la roue,
des aubes directrices permettent de régler le débit et dirigent l’eau
convenablement sur la roue. L’écoulement dans une turbine Francis est
centripète.
Une
turbine Francis est une turbine à réaction parce que le mouvement de la roue
est dû à une dérivation de filets fluides et non pas un choc (même principe que
le tourniquet hydraulique). C’est une turbine à injection totale parce qu’elle
est alimentée sur toute sa périphérie.
c) Les turbines Hélices et Kaplan
La roue d’une turbine hélice se présente un peu
comme un hélice de navire. L’écoulement de l’eau y est axial. L’alimentation se
fait aussi au moyen d’un bâche spirale et d’aubes des directrices. On
distingue :
-
Les turbines hélices dont la roue possède
des pales fixes sur le moyeu
-
Les turbines hélices à pas variables, dont
l’inclinaison des pales sur la verticale peut âtre modifiée lorsque la turbine
est arrêtée
-
Les turbines Kaplan dont la position des
pales est réglable en marche
Toutes ces
turbines sont, comme les turbines à injection totale
3- Vitesse spécifique d’une turbine
Une turbine
est caractérisée par sa vitesse spécifique ou Ns, dont la définition est donnée
par la formule :
Ns =
n/H V P/ VH
N = vitesse de rotation de la roue en tours/mn
H = hauteur de chute en mètres
P = puissance de la turbine en CV
Le Ns
s’exprime en tours/minute
Les
turbines Pelton ont un des Ns de 0 à 80 tours / minute
Les
turbines Francis ont des Ns de 80 à 380
tours/ minute
Les
turbines Kaplan ont des Ns supérieur à 400 tours/minute
4-Disposition générale des groupes
On
distingue deux catégories de groupes hydroélectriques :
-
Les groupes à axe verticale
-
Les groupes à axe horizontal
a) Les groupes à axe vertical
L’alternateur est alors situé au dessus de la turbine.
Les
parties tournantes, rotor et roue, sont supportées par un pivot qui
repose :
-
soit sur le stator par l’intermédiaire du
croisillon
-
soit sur le fond de la turbine, par
l’intermédiaire d’un cuvelage
Les parties
tournantes sont guidées en rotation par deux ou trois paliers.
Les groupes
possédant des turbines Kaplan sont toujours à axe vertical. Par contre, les
turbines Pelton à axe vertical sont assez rares.
b) Les groupes à axe
horizontal
L’alternateur est placé à côté de la turbine. Les parties tournantes
sont supportées et guidées par deux ou trois paliers. Une butée prévue sur un
des paliers interdit le mouvement axial des masses tournantes.
Il existe
des groupes comportant un alternateur entraîné par deux turbines ;
l’alternateur peut être situé soit entre les turbines, soit à côté
d’elles.
5-L’alternateur
Un
alternateur comprend :
-
une partie fixe ou stator en forme de
couronne
-
une partie mobile ou rotor, composée d’une
jante clavetée sur un arbre, sur laquelle sont fixées les pôles. Le rotor
tourne à l’intérieur du stator.
Quand le
rotor tourne, si les pôles sont parcourus par un courant électrique continu, le
stator est le siège d’une force électromotrice alternative. Donc un alternateur
transforme de l’énergie mécanique (celle qui fait tourner le rotor) en
énergie électrique. La fréquence (nombre de périodes
par secondes) du courant débité par l’alternateur est proportionnelle à la
vitesse de rotation du rotor.
6-Les servomoteurs ou vérins
hydrauliques
Un
servomoteur se compose simplement d’un piston qui se déplace dans un cylindre
sous l’action de la pression d’huile ou d’eau.
On
distingue :
-
Les
servomoteurs à simple effet
-
Les
servomoteurs à double effet
-
Les
servomoteurs différentielles
1- Les servomoteurs à simple effet
La
pression d’huile ne peut agir que sur une face du piston. Dès qu’on coupe la
pression, le piston revient à sa position initiale soit sous l’action d’un
ressort, soit par réaction de l’organe manœuvré par le servomoteur (cas des
vannes qui tendent à se fermer sous l’action de leur propre poids)
2- Les servomoteurs à double effet
La pression peut être admise
sur chacune des faces du piston. Celui-ci peut se déplacer dans les deux sens
de communication avec la pression. Chacune des extrémités du cylindre peut être
mise en communication avec la pression ou avec l’échappement
3- Les servomoteurs différentiels
La pression peut être admise
de chaque côté du piston, comme pour un servomoteur à double effet, mais la
surface sur laquelle elle exerce n’est pas la même de chaque côté.
La petite surface est
toujours soumise à la pression maximum. On fait déplacer le piston en
soumettant la grande surface soit à la pression maximum, soit à l’échappement.
4- Constitution des servomoteurs
Comme on l’a vu, un
servomoteur se compose :
-
d’un cylindre, ou corps du servomoteur
-
d’un piston mobile dans le corps est relié,
rigidement ou non, à une tige qui traverse le corps pour transmettre à
l’extérieur le mouvement du piston.
a)
le corps
La plupart du temps, c’est un cylindre en fonte ou en acier
dont l’alésage est soigneusement usiné. Le corps est réalisé en une ou
plusieurs parties, quand il est traversé par la tige du piston, il porte un
presse-étoupe pour éviter les fuites le long de la tige.
b)
le piston
Il est également en acier, et soigneusement usiné de façon
à ce que le jeu entre piston et corps soit aussi réduit que possible.
L’étanchéité peut être
réalisée :
-
par des garnitures (cuir, caoutchouc, tresse,
etc….) situées sur le pourtour du piston. Cette disposition permet de réaliser
des pistons courts et de tolérer des jeux plus grands entre corps et piston,
donc de faciliter l’usinage.
-
En donnant au piston une assez grande
longueur et un jeu avec le corps assez faible. Les fuites sont alors réduites.
Cette solution évite tous les ennuis d’exploitation causés par les garnitures.
V- PIVOTS ET PALIERS
Les pivots et paliers des
groupes hydroélectriques jouent deux rôles :
- supporter les parties tournantes : roue
de turbine, arbre et rotor d’alternateur
- guider leur mouvement
Sur les
groupes à axe vertical c’est un pivot qui supporte les parties tournantes dont
le mouvement est guidé par des paliers guides.
Sur les
groupes à axe horizontal, les masses tournantes sont soutenues et guidées par
des paliers porteurs.
1- Les
pivots des groupes verticaux
1-1-1 Principe et constitution
a)constitution des
pivots :
Un
pivot de groupe hydroélectrique comporte :
-
une glace, couronne circulaire horizontale,
solidaire de l’arbre en translation et en rotation
-
des patins ou grains fixes, solidaires des
parties fixes de la machine sur lesquels la glace repose et glisse$
-
une cuve remplie d’huile dans laquelle est
noyé l’ensemble glace et patins
b) fonctionnement
Quand
la glace tourne, elle entraîne de l’huile sur les patins, une couche d’huile se
forme, épaisse de quelques microns, qui sépare complètement les surfaces de la
glace et des patins : c’est le film d’huile.
Dans
certaines pivoteries la glace est fixe et les patins, mobiles, glissent sur
elle, le principe reste le même.
c)conditions d’existence du film
d’huile
1- conditions sur
les surfaces
-
la glace doit avoir une vitesse linéaire
suffisante par rapport aux patins
-
la surface des patins doit converger vers
celle de la glace de façon à former un coin d’huile
2- conditions sur
l’huile
-
l’huile doit être onctueuse, c’est à dire
qu’elle doit adhérer à la glace et aux patins
- l’huile
doit être visqueuse, pour que les couches d’huile en mouvement entraînent les
couches voisines au repos.
1-1-2 La réfrigération de l’huile
La
viscosité et l’onctuosité de l’huile diminuent quand la température augmente, comme
l’huile s’échauffe en passant sur un patin, elle est moins visqueuse à la
sortie qu’à l’entrée. Il faut donc :
-
empêcher l’huile de passer directement d’un
patin sur le patin suivant : c’est le rôle des raclettes
-
refroidir l’huile qui vient de passer sur un
patin : c’est le rôle des réfrigérants.
a)
les raclettes
Ce sont
des feuilles de laiton qui frottent sur la surface de la glace, il y en a une à
l’arrière de chaque patin. Elles arrêtent l’huile qui, à la sortie du patin
adhère à la glace, et l’envoient sur le bord de la cuve.
b)
les
réfrigérants
Il y a
deux façons de refroidir l’huile de la pivoterie :
-
par circulation d’eau : un serpentin en
cuivre est installé dans la cuve même du pivot. Il est parcouru par un courant
d’eau permanent. C’est une solution simple, mais une fuite du serpentin est
très grave.
-
Par circulation d’huile : c’est la
solution utilisée sur les groupes importants. L’huile passe dans des
réfrigérants à eau extérieurs à la cuve du pivot. La circulation d’huile est
assurée par une pompe. Des filtres sont installées sur les circuits d’huile.
On
installe le plus souvent deux réfrigérants pour permettre de les nettoyer sans
arrêter la machine.
- réfrigération des patins :
Certains constructeurs ont installé un circuit de refroidissement dans
le corps des patins. Il ne semble pas que ce soit très avantageux car les
écarts thermiques qui en résultent dans la masse des patins peuvent entraîner
des déformations, donc des grippages.
1-1-3 Température des pivots
La
température moyenne varie selon les installations de 45° à 60° C. Elle est
contrôlée par des sondes thermométriques installées dans les patins et dans la
cuve du pivot.
1-2 Les paliers guides des groupes
verticaux
1-2-1 Les différents types de
paliers guides
Les
paliers guides servent à maintenir l’arbre du groupe vertical et à l’empêcher
de se balancer (comme une pendule)
On
classe les différents types de paliers guides, selon leur mode de
lubrification, en :
-
paliers à graisse
-
paliers à huile
Dans
tous les cas ces paliers n’ont pas à supporter de fortes charges ; ils
sont donc différents des paliers porteurs des groupes horizontaux.
1-2-1-1 Les paliers à graisse
a)
constitution
Le
corps d’un palier à graisse a la forme d’un cylindre en acier ou en fonte
recouvert d’antifriction. Il est construit en deux ou quatre parties selon sa
taille.
b)
Graissage
Le
graissage est obtenu par de la graisse consistante envoyée sous pression dans
des rainures circulaires ménagées dans le régule, la pression est
fournie :
-
soit par Técalémit (petites machines)
-
soit par une pompe alternative entraînée par
un moteur électrique ou par une couronne dentée calée sur l’arbre du groupe.
c)
Etanchéité
On a vu
que l’eau remonte le long de l’arbre, à travers le fond turbine. Ces remontées
d’eau sont gênantes :
-
pour le palier inférieur du groupe
-
pour le reste des installations. (l’eau de
fuite est pompée périodiquement par un groupe motopompe spécial.
Les
paliers à graisse ne sont pas trop sensibles aux remontées d’eau parce
que :
-
la graisse ne se mélange pas très facilement
à l’eau
-
la graisse sous pression participe à l’étanchéité.
Les
fuites sur l’arbre, lorsque le palier inférieur du groupe est lubrifié à la
graisse, sont donc arrêtées :
-
par les labyrinthes de plafond (Francis) ou
de moyeu (Hélices ou Kaplan)
-
par un presse-étoupe ou un joint au charbon
placé au- dessus du palier pour être facilement accessible.
1-2-1-2 Les paliers à
l’huile
a)
Constitution
Extérieurement, un palier à huile ressemble à un palier à graisse. Le
graissage à l’huile est utilisé lorsque la vitesse de l’arbre dépasse 100 à 200
tr/mn. Selon le diamètre.
b)
Graissage
L’huile de graissage circule en circuit fermé. Elle peut être utilisée
de 2 façons :
Graissage
sous pression :
Une pompe envoie de l’huile
sous une légère pression (0,5 kg/cm²) :
-
soit directement entre l’arbre et le
coussinet
-
soit dans des rainures verticales ménagées
dans le régule et qui alimentent le film d’huile
L’huile
est reçue, en dessous du palier, dans une cuve fixe entourant l’arbre.
L’aspiration de la pompe se fait dans cette cuve.
Graissage par gravité :
Les
rainures sont alimentées par une cuve à huile, fixe, située au dessus du
palier. La cuve collectrice, en dessous du palier peut être :
-
soit fixe et une pompe y aspire l’huile,
qu’elle refoule dans la cuve supérieur.
-
Soit tournante et calée sur l’arbre, l’huile
passe à la cuve supérieur par un tube de pitot. Un dispositif spécial doit être
prévu pour le graissage au démarrage (pompe, réservoir, etc…)
c)
Etanchéité
Les
remontées d’eau sur un palier à huile sont dangereuses. Il faut les éviter à
tout prix. C’est pourquoi on installe, en plus de labyrinthes, un joint au
charbon placé au dessous du palier. Les fuites de ce joint sont pompées avant
qu’elles atteignent la cuve inférieure du palier.
1-3 Les paliers porteurs des groupes
horizontaux
1-3-1 Principe de fonctionnement
a)
Constitution
Un
palier est constitué essentiellement d’un coussinet en deux parties, recouvert
d’antifriction, qui repose directement ou par une articulation à rotule sur un
socle massif en fonte ou en acier.
b)
formation du
film d’huile
En
marche normal l’arbre ne tourne pas au centre du coussinet, il est décalé de
façon à former un coin d’huile. C’est la pression développée dans ce coin
d’huile qui équilibre la charge supportée par l’arbre.
1-3-2 Alimentation en huile
a)
alimentation
par gravité
L’huile
est puisée dans un réservoir situé en dessous du coussinet et ramenée à la
partie supérieure ; des cannelures longitudinaux ou en X la dirigent vers
les surfaces portantes. Deux sortes de paliers sont ainsi alimentés :
-
les paliers à bagues : une bague de
diamètre double de celui de l’arbre chevauche l’arbre et tourne avec lui. Elle
plonge dans le réservoir et entraîne de l’huile qu’elle abandonne au sommet du
coussinet : des raclettes sont prévues pour cela.
Un
même palier peut avoir une ou deux bagues.
b) Les paliers à disques
L’arbre porte un disque venu
de forge avec lui et qui joue le même rôle que les bagues.
Le graissage par gravité ne
convient pas aux paliers très chargés, ni aux grandes vitesses de rotation.
c)
Alimentation
sous pression
C’est
alors une pompe qui aspire l’huile du réservoir et la refoule sous une légère
pression, au sommet du coussinet. Des rainures sont parfois prévues dans le
coussinet pour diriger l’huile sur les surfaces portantes.
La pompe est en général entraînée par une
couronne dentée calée sur l’arbre.
1-3-3 Refroidissement des paliers
Il y a
deux façons de refroidir les paliers :
a)
Refroidissement
des coussinets
Des
serpentins parcourus par de l’eau froide sont noyés dans la masse des
coussinets. C’est un dispositif utilisé sur les paliers de grandes dimensions
il y a quelques années, mais qui provoque des déformations du coussinet par
suite des écarts thermiques dans sa masse.
b)
Refroidissement
de l’huile
C’est
l’huile qui assure le refroidissement du coussinet. On trouve trois
systèmes :
-
refroidissement par circulation
d’eau : un serpentin est immergé
dans le réservoir d’huile et parcouru par un courant d’eau permanent.
-
Refroidissement par circulation
d’huile : C’est l’huile qui est envoyée sur un réfrigérant situé hors de
la cuve. Ce système est utilisé lorsque le palier est graissé sous pression.
-
Refroidissement par circulation d’air :
Un ventilateur calé sur l’arbre de la machine souffle de l’air frais sur la
cuve de palier, qui est munie d’ailettes, ou dans des tubes qui traversent
cette cuve. Ce système est récent et n’a été utilisé, jusqu’à présent, qu’à
titre d’essai.
VI- Les dispositifs d’étanchéité
Les dispositifs d’étanchéité
sont de trois sortes :
-
les presses-étoupe
-
les joints plans à charbon
-
les joints radiaux au charbon
1-1 Les presses-étoupe
On les trouve au sommet des
paliers à graisse. Le corps de presse-étoupe est constitué par le corps de
palier lui même.
Le presse-étoupe est en deux parties pour
pouvoir être démonté. Il est serré par deux goujons.
Les presses-étoupe sont en général remplis
de tresse suiffée qui est très abrasive. Lorsque l’arbre n’est pas chemisé,
cette tresse cause une usure considérable. On essaie depuis quelque temps des
tresses à base de graphite ou de téflon. Elles n’usent pas l’arbre mais ont
tendance à se laminer entre le presse-étoupe et l’arbre.
1-2 Les joints plans au charbon
Un joint plan
comporte :
-
une série de patins en graphite, formant une
couronne horizontale continue autour de l’arbre
-
un porte patins, en général immobile, sur
lequel sont fixés les patins
-
une glace en bronze, clavetée sur l’arbre
-
des ressorts qui appliquent le porte patins
sur la glace.
Chez
certains constructeurs la glace, fixe est appliquée par des ressorts sur le
porte-patins calé sur l’arbre.
Les
joints plans donnent une bonne étanchéité mais s’usent très rapidement si l’eau
est de fuite des labyrinthes est sale. C’est pourquoi, très souvent on injecte
dans le milieu de labyrinthe de l’eau propre à une pression légèrement
supérieure à celle de l’eau de fuite. Cette injection permet :
-
de refroidir les labyrinthes
-
de limiter leur usure puisqu’ils ne sont plus
traversés que par de l’eau propre.
-
De limiter l’usure du joint plan.
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