I- DEFAUTS ET PROTECTIONS DES ALTERNATEURS
Les
relais de protection associés aux alternateurs doivent:
-éviter le fonctionnement de la machine en dehors
des conditions nominales surcharges, déséquilibre, perte d’excitation, retour
de puissance…
Ces
conditions anormales de fonctionnement sont souvent dues à des défauts
extérieurs à la machine. Les relais de l’alternateur interviennent alors en
secours d’autres protections externes;
-limiter l’amplitude et la durée des défauts
susceptibles de se produire dans la machine.
On sépare habituellement les défauts et les
protections en deux classe:s :
les
protections contre les défauts internes et les protections contre les défauts
externes:
* protections contre les défauts internes
- protection contre les défauts du stator,
. protection contre les défauts entre
phases,
. protection contre les mises
à la terre du stator
. défauts entre
spires d’une même phase du stator
- protection contre les défauts du rotor,
. protection contre les mises
à la masse du rotor,
* protection contre les défauts externes
- protection contre les surintensités du
stator,
- protection contre les déséquilibres de
courant statorique,
- protection contre les
baisses d’excitation,
- protection contre les
marches en moteur
- protection contre les
surtensions du stator.
- protection contre les
baisses de tension,
- protection contre les
surexcitations,
- protection contre les variations de
fréquence,
- protection contre la
rupture de synchronisme,
- détection de la fusion des fusibles des
transformateurs de tension de
mesure,
- protection thermique du stator.
Nous
allons maintenant examiner chacune de ces protections et préciser les réglages
habituellement adoptés.
I-1- PROTECTION CONTRE LES DEFAUTS DU STATOR
I –1-1-PROTECTIN CONTRE LES MISES A LA TERRE DU STATOR
Un défaut d’isolement statorique phase-terre
entraîne un courant de défaut généralement limité à des valeurs de 15 à 20 A.
Un tel courant ne provoque pas des destructions
importantes des enroulements et tôles du circuit magnétique.
Ce
défaut doit être éliminé rapidement sinon, il pourra évoluer en biphasé et
triphasé et provoquera des dégâts dont la réparation est coûteuse et demande de longue durée.
I- 1- 2- protection contre les défauts du stator
I- 1- 2- 1- protection
differentielle alternateur
La protection différentielle longitudinale compare les
courants statoriques côté phases et côté neutre de l’alternateur. Elle sûre ,
fiable , rapide , sensible et sélective.
Réglages : pente 10% , seuil d’insensibilité 5% du courant nominal.
I- 1- 2- 2- protection
differentielle GROUPE –BLOC
La protection différentielle
groupe –bloc unique pour l’ensemble alternateur et son transformateur de
puissance y compris les liaisons et appareillage auxiliaire.
Réglages : pente 25% , seuil minimale 25%.
I –1-3- DEFAUTS ENTRE SPIRES D’UNE MEME PHASE DU STATOR
Ce type de défaut est très rare
. Il n’en n’est pas moins très destructeur.
Le courant circulant dans la ou les spires en
court-circuit n’est limité que par
l’impédance de la partie de circuit concerné et de ce fait est très important.
Il échauffe considérablement le cuivre mais aussi l’environnement local ,
isolant et circuit magnétique. Ce défaut dégénère très souvent en défaut
d’isolement.
Un court-circuit
entre spires d’un même enroulement provoque un déséquilibre entre la force
électromotrice induite dans celui-ci et celles des autres phases. Il en résulte
entre autre une tension homo polaire.
I-1-3-1- MESURE DE LA TENSION HOMOPOLAIRE
Cette protection quoique simple
et économique est très souple et sûre .
Elle ne pourra être meilleure qu’ à 5% de la tension homo
polaire. La protection sera temporisée de quelques dizaines de secondes.
Réglage conseillé est de 5% de la tension simple.
I-1-3-2- MESURE DU COURANT DE
CIRCULATION DANS LA LIAISON DES DEUX POINTS NEUTRES DE L’ALTERNATEUR
Dans le cas
de deux enroulements en parallèles par phase, les enroulements forment deux
étoiles en parallèle et un transformateur de courant doit être installé dans la
liaison des points neutres. Ce transformateur
alimente un relais de courant homo polaire désensibilisé à l’harmonique
3.
I-2- PROTECTION CONTRE LES DEFAUTS D’ISOLEMENT DU ROTOR
Un premier défaut , malgré
qu’il n’est pas trop dangereux pour la machine, mais l’apparition d’un second
défaut serait l’origine d’un courant de court-circuit élevé , très destructif
pour les circuits électriques, les isolants et les masses métalliques. Il est
aussi l’origine de vibration importante du rotor.
La méthodes de détection de ce
défaut consiste à injecter une tension de faible valeur entre l’une des bagues
du rotor et la masse . Lorsqu’un défaut d’isolement se produit entre le circuit
rotorique et la masse , le système d’injection fait circuler un courant de
faible valeur se refermant essentiellement par la résistance du défaut. La
mesure du courant de circulation permet donc de mesurer , avec précision , la
valeur de la résistance de défaut.
i- 3 - Protection contre les
surintensités du stator
Les normes CEI , UTE, …définissent les limites des
surcharges thermiques admissibles par la machine dans le cas de surintensités
ou de court-circuits. Les surcharges peuvent être dues à un mauvais
fonctionnement de régulateur de tension ou à des court-circuits situés sur le
réseau , auquel est raccordé la machine
I- 3- 1 – COURTS –CIRCUITS
Hormis le régime
sub-transitoire, le court-circuit franc n’entraîne généralement pas
d’augmentation notable du courant débité par l’alternateur et pour certains
types de machines, il peut même devenir plus faible que le courant nominal.
Dans ce cas la mesure du courant débité n’est pas significative d’un
court-circuit.
I-3-1-1-Une méthode particulièrement efficace, consiste à
utiliser un relais à maximum de courant dont le seuil est asservi à la tension
aux bornes de l’alternateur, la sensibilité étant d’autant plus grande que la
tension est plus faible. Il est souhaitable qu’un tel relais présente une
caractéristique à temps dépendant, le temps de fonctionnement étant d’autant
plus court que le seuil est élevé.
Cette protection agit comme
protection de réserve en cas de défaillance des protections du réseau. Pour que
ce relais puisse répondre efficacement à la protection de surcharge de
l’alternateur, il faut que sa caractéristique à temps dépendant soit très bien
définie, entre In et 2 In.
I-3-1-2-Une autre méthode, moins onéreuse, utilise un relais
à minimum d’impédance à temps indépendant .
Cette protection agit
également comme protection de réserve des protections de réseau.
I-3-2 SURCHARGES
Les surcharges, équilibrées ou
non, provoquent l’échauffement des isolants dont les propriétés diélectriques
se dégradent après des contraintes répétées, conduisant à terme à des défauts
d’isolement.
La protection peut être
effectuée par le contrôle du courant, généralement dans les trois phases.
Une première solution consiste
à utiliser un relais à maximum de courant temporisé.
La protection à maximum de
courant présente l’inconvénient de ne pas tenir compte des régimes antérieurs
de la machine protégée. Elle n’intègre donc pas les échauffement et les
refroidissements successifs dus à des variations de charge.
I-4-PROTECTION CONTRE LES DESEQUILIBRES DE COURANT STATORIQUE
Lorsque les courants des trois
phases d’un alternateur ne sont pas équilibrés , il existe une composante
inverse de courant. Cette composante présente
le très grave inconvénient d’échauffer considérablement les circuits du
rotor , en particulier les barres des amortisseurs.
Les machines modernes de
grandes puissance sont particulièrement sensibles à ce type de dé faut. Les
possibilités de dissipation thermique des machines font que ce type de défaut
est supporté pendant un temps d’autant plus long que le déséquilibre est plus
faible.
La protection la mieux adapté
pour ces machines consiste à mesurer le taux de composante inverse par rapport
au courant nominal de la machine. La caractéristique de fonctionnement doit
être une loi en :
K – constante de la
machine
Cette fonction à temps
dépendant est parfaitement adaptée aux alternateurs de grande puissance. Pour
les machines moins importantes, une protection contre les déséquilibres à temps
constant est convenable.
I- 5- PROTECTION CONTRE LES BAISSES
D’EXCITATION
Lorsque
l’alternateur est le siège d’une baisse
ou perte d’excitation , il peut fonctionner en machine d’induction . Le
temps durant lequel une marche asynchrone est admissible dépend des caractéristiques
électriques , mécaniques , thermiques et propres à la machine . La baisse ou la
perte totale d’ excitation peuvent être dues :
- à un défaut de régulation de l’excitation,
- à un défaut du circuit rotorique : coupure ,
court-circuit partiel ou total.
Lors d’une perte d’excitation , la machine absorbe sur le
réseau un courant réactif plus ou moins grand , s’accompagnant d’une baisse de
tension proportionnelle.
Pour cette protection , on utilise souvent un relais
d’impédance capacitive Cette protection présente l’avantage d’être insensible
aux oscillations de puissance dues à la perte de synchronisme éventuelle ,
après élimination d’un défaut sur le réseau . Habituellement le déclenchement
par relais d’ impédance capacitive est retardé de quelques secondes .
Cependant si la baisse d’excitation est importante et
s’accompagne d’une surintensité et d’une baisse de tension non négligeable , le
fonctionnement simultané de la protection d’impédance capacitive et d’ une
protection à minimum ou à maximum d’intensité réduit le temps d’intervention à
une seconde environ.
I – 6 -PROTECTION CONTRE LES MARCHES EN MOTEUR
Cette protection ne concerne
pas directement l’alternateur, mais plutôt la turbine. Le fonctionnement de
l’alternateur en moteur synchrone est du à une défaillance de la partie
entraînement du groupe.
Lors du fonctionnement en moteur, l’alternateur absorbe de
la puissance active et le sens de celle-ci s’inverse. Dans le cas de
turbo-alternateur, la puissance absorbée peut être aussi faible que 0,5% de la
puissance nominale. La protection doit être très sensible et doit même
supporter les surintensités éventuelles en marche normale. De ces
considérations , il résulte que le choix des transformateurs de mesure de
courant doit être judicieux, et devra répondre aux impératifs de précision à
bas et de tenue au surcharge.
Réglage conseillé:
0,5 % de la puissance nominale pour turbo-alternateurs.
5 % de la puissance nominale pour les
groupes hydrauliques.
I-7-PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS DU STATOR
Les
surtensions peuvent provenir d’une défaillance du régulateur de tension d’un
délestage rapide après élimination d’un défaut.
L’alternateur, brusquement délesté de sa charge, voit sa
tension augmenter à des valeurs parfois importantes. Ce phénomène est très
accentué si après délestage, l’alternateur débite sur une ligne très longue à
vide (charge capacitive).
Dans les deux cas, la surtension augmente considérablement
le courant magnétisant du transformateur, régime inadmissible pour celui-ci et
l’alternateur. La surtension est également dangereuse pour la tenue
diélectriques des bobinages statoriques. La protection à maximum de la tension
utilisée pour détecter ce type de défaut doit évidemment être temporisée pou
éviter d’être sensible aux régimes transitoires.
La caractéristique à temps dépendant doublée d’un seuil
haut instantané est bien adaptée à ce type de défaut.
I-8-PROTECTION CONTRE LES BAISSES DE TENSION
En cas de baisse anormale de
tension aux bornes de l’alternateur, il est nécessaire de découpler celui-ci du
réseau, avant que les moteurs et autres organes auxiliaires ne voient leur
fonctionnement perturbé.
La protection contre cette baisse de tension interviendra
également en protection de secours de réseau en cas de défaut non éliminé par
ce dernier .
Deux types de protections
peuvent être utilisés pour contrôler cette baisse de tension :
- relais à minimum de tension , branché entre phases.
Cette solution ne tient pas compte de la valeur réelle de la composante directe
de tension, seule grandeur utile à contrôler , concernant le fonctionnement
correct des moteurs auxiliaires .
- relais à minimum de composante directe de tension .Cette
solution offre l’avantage de ne pas déclencher lors de la perte transitoire
d’une phase .
I-9- PROTECTION
CONTRE LES SUREXCITATIONS
Les surexcitations sont
possibles lors des deux périodes de fonctionnement de l’alternateur :
I- 9-1- LES REGIMES DE DEMARRAGE ET D’ARRET
Pendant ces régimes de
fonctionnement , les automates de régulation de l’excitation fonctionnent en
régime transitoire et la régulation peut être perturbée
Le rapport de la tension aux bornes de la machine et de la
fréquence peut être supérieur à la valeur nominale et conduire à une saturation
des circuits magnétiques .
La protection s’effectuera par un relais de mesure du
rapport tension/fréquence.
I- 9- 2- MARCHE NORMALE AVEC AUGMENTATION DE PUISSANCE
En régime normale de marche de
la machine et montée en puissance fournie , l’excitation augmente. La durée de
cette augmentation est limitée par la tenue thermique du rotor. Le constructeur
doit donner les temps limites de tenue en fonctionnement des surcharges.
La protection peut être
effectuée par un relais à maximum de tension
continue , connecté aux bornes d’ un shunt 100 mV ou 300 mV parcouru par
le courant d’excitation .
Une autre méthode consiste à
examiner le courant d’excitation, côté alternatif avant redressement donc
directement , le courant statorique de l’alternateur ou du transformateur
d’excitation. Ceci à condition que l’angle de passage ne subisse pas de
variations trop importantes avec les variations continues d’excitation. Le
courant alternatif dans ce cas est une image fidèle du courant continu
d’excitation.
La protection est alimentée à partir d’un transformateur
de courant , placé dans le circuit alternatif d’excitation.
I – 10-
PROTECTION CONTRE LES VARIATIONS DE FREQUENCE
I – 10- 1- AUMENTATION DE FREQUENCE
La protection contre les
augmentations de fréquence n’est pas indispensable mais fortement recommandée ,
pour se protéger contre les survitesses , bien que généralement doublée par des
dispositifs mécaniques.
Elle peut être utilisée également pour assurer la bonne
continuité de service après un ilotage.
Réglage conseillé : 1 HZ au dessus de la fréquence nominale
I – 10- 2- BAISSE DE
FREQUENCE
En cas de déficit de la
puissance du réseau , la fréquence chute
et il est nécessaire à partir
d’un certain niveau d’iloter le groupe et ses auxiliaires.
Réglage conseillée : 2 HZ au- dessous de la fréquence
nominale.
I – 11 –
PROTECTION CONTRE LA RUPTURE DE SYCHRONISME
Pendant un court-circuit sur le
réseau, la puissance totale d’entrée turbine est fournie. A l’élimination du
défaut, la variation de charge est extrêmement importante, l’alternateur
s’accélère et il n’est pas sûr qu’il puisse retrouver son équilibre.
Dans le cas d’une perte d’un
synchronisme , le rotor de
l’alternateur est le siège de contraintes mécaniques importantes. La rupture de
synchronisme crée également des distorsions dans le système de tensions
triphasées de l’alternateur.
La protection contre les baisses d’excitation
est complémentaire à la protection contre la rupture du synchronisme, mais ne
peut pas la remplacer. Lors de la rupture de synchronisme, il y a glissement de
pôle. Chaque glissement d’un pas polaire
s’accompagne de 2 inversions successives de la puissance active. L’angle
interne de la machine varie aussi et son examen est une indication excellente
de la rupture de synchronisme, l’angle critique se situant autour de 150°.
La méthode de protection
consiste à compter le nombre d’inversions de puissance active ou le nombre de
déplacement active ou le nombre de dépassements de l’angle interne pendant un
temps déterminé.
I-12-DETECTION
DE LA FUSION DES FUSIBLES DES TRANSFORMATEURS DE TENSION DE MESURE
Dans le cas de la fusion d’un
ou plusieurs fusibles, les protections de l’alternateur utilisant les
informations tension sont perturbées. Il est nécessaire de les verrouiller
pendant tout le temps où les tensions triphasées de mesure sont déséquilibrées.
Dans le cas de la fusion d’un
ou plusieurs fusibles, la tension peut ne pas disparaître sur les barres
intéressées, celles-ci pouvant être alimentées par les charges connectées entre
les barres de mesure. D’où l’impossibilité d’utiliser une protection à minimum
de tension.
Une solution simple, pour
détecter la fusion d’un fusible, consiste à mesurer la composante directe ou
secondaire des trois TP de mesure.
Une autre solution plus
onéreuse consiste à comparer entre elles les tensions secondaires de deux jeux
de trois transformateurs de tension. Mais cette solution suppose qu’il n’y est
pas de fusion fusible sur les deux transformateurs connectées à la même phase.
I-13-PROTECTION
THERMIQUE
Bien que la protection
thermique du stator soit effectuée indirectement par les protections contre les surintensités, il
est intéressant de connaître la température exacte des bobinages statoriques.
L’utilisation de sondes de
température platine, disposées judicieusement par le constructeur de
l’alternateur donne une mesure précise de la température. En outre
l’utilisation de sondes permet de surveiller des échauffements locaux qu’il
n’est pas possible de connaître par l’examen des grandeurs électriques:
paliers, circuit de refroidissement, circuit magnétique, isolants…
Les sondes donnent
d‘excellentes informations pour les surcharges lentes.
Par contre elles ne donnent pas d’indications fidèles en
régime fortement perturbé du fait de la constante du temps relativement élevée
de l’isolant dans lequel elles sont placées.
On reproche parfois aux sondes
d‘être fragiles, en particulier au niveau de raccordement (vibrations). C’est
la raison pour laquelle elles ne sont jamais utilisées seules, mais toujours en
association avec les protections de surintensités statoriques.
Les relais
de protection, utilisés en association avec les sondes de température, devront
pouvoir signaler la coupure d’une sonde ou de son circuit de liaison. Les
circuits de mesures devront également être compensés contre les variations de
la résistance de la filerie, des liaisons des sondes avec la température
ambiante (montage 3 fils). Les protections sont à un ou deux seuils, avec
alarme et déclenchement.
II-
DEFAUTS ET PROTECTIONS DES TRANSFORMATEURS
II- 1-Protection Bukholz
C ' est un dispositif destiné à protéger
les transformateurs de puissance à huile contre les défauts . Son principe n '
est pas basé sur une mesure électrique , il se produit un dégagement de
gaz . Si ce dégagement est faible , un
flotteur s ' abaisse progressivement et
fait fonctionner un relais d ' alarme . Si le dégagement est plus violent , il
provoque un mouvement d ' huile qui fait basculer une palette et provoque le
déclenchement du disjoncteur , ( voir
Annexe N° 1 ) .
Le gaz qui s ' est accumulé dans la cloche
du relais peut être récupéré et analysé , ce qui permet d ' obtenir des
indications sur la nature et l ' emplacement du défaut . Il existe trois
niveaux d ' analyse .
-
Analyse
visuel . Si le gaz est :
. Incolore : C' est de l ' air . On purge le relais et
on remet le transformateur sous tension
. Blanc : C 'est qui 'il y a échauffement de l '
isolant
. Jaune : C' est qui 'il s'est produit un arc
contournant une cale en bois
. Noir : C 'est qui 'il y a désagrégation de l
'huile .
-
Tube
Draeger :
On fait passer le gaz
recueilli dans un tube contenant un réactif . Suivant la couleur prise par le réactif
on peut réaliser une analyse plus précise que précédemment .
-
Analyse de
l ' huile.
Par analyse
chromatographique et essais diélectrique on peut déterminer d ' une manière
avancée l ' élément en panne . Mais cette analyse ne peut être réalisée que par
un laboratoire spécialisé .
II-2-Protection Masse Cuve
C' est une protection de transformateur,
destinée à détecter les défauts d '
isolement entre la partie active du transformateur et la cuve . Pour cela , on
détecte le courant qui s ' écoule entre la cuve et la terre , par un relais de
protection à maximum d 'intensité instantané . Ceci impose l ' isolation de la
cuve par rapport à la terre , de manière à ce que d ' une part la totalité du
courant passe par la connexion , et d 'autre part il ne se forme pas de boucles
. En effet , le courant circulant dans les conducteurs haute tension crée alors
par induction un courant susceptible de faire fonctionner le relais . Sur un
court - circuit en ligne on met alors le transformateur hors tension , par
" sympathie " . Les précautions à prendre sont :
Bien faire passer les conducteurs basse tension , dont le blindage se
trouve relié à la terre du poste à une extrémité , et à la cuve à l ' autre
extrémité , à l ' intérieur du tore .
Veiller à ce que les éléments reliés à la terre du poste , mais en
contact avec la cuve , soient correctement isolés , sinon des surtensions
transitoires sont susceptibles de percer l ' isolant , puis une fois le
cheminement établi , une boucle se trouve formée . ( voir Annexe N° 2 ) .
II-3- Protection
de surtension
C' est une protection conçue pour protéger les
divers équipements contre les surtensions d ' origine atmosphériques,de
manœuvre ou dues à des changements de configuration du réseau .
Le seuil adapté en exploitation est le suivant :
. Réseau 225 kv : 125% - 30 sec
. Réseau 60 kv : 125 % - 0.4 sec
II-4- Protection
Défaillance Disjoncteur
Sa fonction est de détecter la non - ouverture d ' un disjoncteur en
constatant que l ' ordre émis n ' est pas retombé au bout d ' un intervalle
sélectif après le début de son émission . Il émet alors un ordre de
déclenchement à tous les disjoncteurs du même jeu de barres .
II- 4 –1 - Principe de
fonctionnement
L ' automate de défaillance de disjoncteur fonctionne de façon associée
à la protection différentielle barre . Lorsqu ' un ordre de déclenchement est
élaboré par un équipement de protection , l ' automate initialise une
temporisation à l ' échéance de laquelle , si le disjoncteur n ' est pas ouvert
" il élabore une information de " Défaillance Disjoncteur ",
destinée à une logique centralisée qui provoquera le déclenchement des
disjoncteurs raccordés au même jeu de barres .
L ' automate réalise les deux fonctions suivantes:
·
Fonction
d ' initialisation et de défaillance disjoncteur
·
Fonction de contrôle de l ' ouverture du
disjoncteur
L ' initialisation de l ' automate
se fait par les ordres de déclenchement élaborés par les différents équipements
de protection . Ceux - ci pouvant ordonner des déclenchements monophasés ou
triphasés .
Dans certains cas , l ' automate
est associé à des équipements qui ne donnent que des ordres de déclenchement
triphasés (Transformateur, couplage)
Le critère choisi pour le
contrôle de l ' ouverture du disjoncteur est la détection du passage d ' un
courant dans les phases de l ' équipement considéré . Dans le cas particulier
du transformateur , et pour le fonctionnement de certains équipements
spécifiques ( Buckholz , Protection de tertiaire .) le critère retenu pour le
contrôle de l ' ouverture du disjoncteur est l ' information de position du
disjoncteur .
II-4 - 2 - Problèmes Posés
-
Un
fonctionnement intempestif a des conséquences graves : il fait perdre
tout un nœud éléctrique .
-
Les ordres de déclenchement doivent être
aiguillés , suivant les mêmes circuits que ceux de la protection différentielle
de barres .
-
La non retombée de la protection risque de
provoquer le fonctionnement de l ' automate . En particulier , une protection
différentielle de ligne ne retombe que lorsque les deux disjoncteurs sont
ouverts
II- 4 - 3 - Solutions
- L ' émission
d ' un ordre de déclenchement est validée par des relais de
courant qui
vérifient qu ' un courant existe toujours dans les phases du départ .
- Lorsqu '
une protection différentielle de barres existe , l ' automate
contre les défaillances de disjoncteur lui est
associé : il utilise les
aiguillages
de la protection différentielle de barre , qui utilise elle même
les circuits de déclenchement de l ' automate .
Disjoncteur Défaillant
S' il n ' a pas de protection de barres , il faut
adjoindre des circuits d ' aiguillage aux automates .
II- 5 - Protection à maximum de courant de phase et neutre à deux seuils
des transformateurs de puissance .
La protection a pour but d ' assurer l
'élimination des défauts monophasés , biphasés ou homopolaire coté HT après une temporisation fixe . Elle est
constituée de :
·
Deux relais à maximum de courant de phase à
deux seuil ( seuil bas et
seuil
haut) , temporisés , pour la protection contre les défauts entre
·
Un relais à maximum de courant homopolaire à
deux seuils ( seuil bas et seuil haut ) , temporisés , désensibilisé à l '
harmonique d ' ordre trois pour la protection contre les défauts à la terre .
Les caractéristiques fonctionnelles de ces
protections sont :
·
Pour les
relais de phases :
Domaine d ' ajustement intensité
·
Seuil bas : 50% à 150% du courant nominal des
transformateurs de courant ( In )
·
Seuil haut : 100% à 300% de ( In ) .
Domaine
d ' ajustement en temporisation :
·
Seuil bas : 10 secondes et provoque une
alarme puis un déclenchement après 20 mn .
·
Seuil haut : 2.5 secondes et provoque le
déclenchement à l 'échéance de cette temporisation .
·
Pour les
relais homopolaire :
Domaine d ' ajustement intensité
·
Seuil bas : 25% à 100% de ( In )
·
Seuil haut : 250% à 600% de ( In ) .
Domaine d ' ajustement en temporisation :
·
Seuil bas et bas : 1 à 5 secondes et provoque un déclenchement à l 'échéance de cette
temporisation .
II- 6 - Protection Masse Câble
Elle est destinée à protéger
la partie souterraine des liaisons comportant une partie en ligne aérienne et
une partie en câble souterrain , lorsque la gaine de ce câble est mis à la
terre uniquement coté poste .
Le principe est le suivant : un court - circuit entre âme et gaine
provoque la circulation d ' un courant dans la connexion de mise à la terre de
cette gaine . Ce courant est détecté par une protection de surintensité instantanée qui provoque le déclenchement du départ . De
plus comme les défauts sur les câbles sont toujours permanents , La protection
inhibe le réenclencheur .
Nota : Comme pour les protections
masse - cuve , il est impératif qu ' il n ' y ait pas d ' autres mises à la
terre que celle qui passe à travers le réducteur de courant
NB :Le schéma relatif à la
protection Masse - câble est en annexe N° 3 .
II-7 -
Protection Masse Tableau
C' est une protection
ampèremétrique à temps indépendant conçue pour assurer la détection des défauts
à la terre à l' intérieur du tableau MT en particulier les défauts jeu de
barre. Elle assure le déclenchement du disjoncteur de l arrivée lorsqu ' une
protection ou le disjoncteur d' un départ M.T aval est défaillant. Cette
fonction permet l ' élimination d ' un défaut en un minimum de temps. Elle
permet une protection de jeu de barre M.T simple, efficace et performante .
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