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mercredi 8 novembre 2017

PROTECTIONS DES ALTERNATEURS ET DES TRANSFORMATEURS



transfo

I- DEFAUTS ET PROTECTIONS DES ALTERNATEURS

         Les relais de protection associés aux alternateurs doivent:

-éviter le fonctionnement de la machine en dehors des conditions nominales surcharges, déséquilibre, perte d’excitation, retour de puissance…
Ces conditions anormales de fonctionnement sont souvent dues à des défauts extérieurs à la machine. Les relais de l’alternateur interviennent alors en secours d’autres protections externes;

-limiter l’amplitude et la durée des défauts susceptibles de se produire dans la machine.

On sépare habituellement les défauts et les protections en deux classe:s :
les protections contre les défauts internes et les protections contre les défauts externes:

* protections contre les défauts internes
-  protection contre les défauts du stator,
                           . protection contre les défauts entre phases,
                            . protection contre les mises à la terre du stator
                            . défauts entre spires d’une même phase du stator
                   -  protection contre les défauts du rotor,
                            . protection contre les mises à la masse du rotor,

* protection contre les défauts externes
                   -  protection contre les surintensités du stator,
                   -  protection contre les déséquilibres de courant statorique,
                   - protection contre les baisses d’excitation,
                   - protection contre les marches en moteur
                   - protection contre les surtensions du stator.
                   - protection contre les baisses de tension,
                   - protection contre les surexcitations,
                   -  protection contre les variations de fréquence,
                   - protection contre la rupture de synchronisme,
- détection de la fusion des fusibles des transformateurs de tension       de mesure,
                   -  protection thermique du stator.

Nous allons maintenant examiner chacune de ces protections et préciser les réglages habituellement adoptés.


I-1- PROTECTION CONTRE LES DEFAUTS DU STATOR

I –1-1-PROTECTIN CONTRE LES MISES A LA TERRE DU  STATOR


Un défaut d’isolement statorique phase-terre entraîne un courant de défaut généralement limité à des valeurs de 15 à 20 A.
 Un tel courant ne provoque pas des destructions importantes des enroulements et tôles du circuit magnétique.
Ce défaut doit être éliminé rapidement sinon, il pourra évoluer en biphasé et triphasé et provoquera des dégâts dont la réparation  est coûteuse et demande de longue durée.

I- 1- 2- protection contre les défauts du stator


I- 1- 2- 1- protection differentielle alternateur

                              
La protection différentielle longitudinale compare les courants statoriques côté phases et côté neutre de l’alternateur. Elle sûre , fiable , rapide , sensible et sélective.

Réglages : pente 10% , seuil d’insensibilité 5%  du courant nominal.

I- 1- 2- 2- protection differentielle  GROUPE –BLOC

               
La protection différentielle groupe –bloc unique pour l’ensemble alternateur et son transformateur de puissance y compris les liaisons et appareillage auxiliaire.
Réglages : pente 25% , seuil minimale 25%.

I –1-3- DEFAUTS ENTRE SPIRES D’UNE MEME PHASE DU STATOR

Ce type de défaut est très rare . Il n’en n’est pas moins très destructeur.
Le courant circulant dans la ou les spires en court-circuit n’est  limité que par l’impédance de la partie de circuit concerné et de ce fait est très important. Il échauffe considérablement le cuivre mais aussi l’environnement local , isolant et circuit magnétique. Ce défaut dégénère très souvent en défaut d’isolement.
 Un court-circuit entre spires d’un même enroulement provoque un déséquilibre entre la force électromotrice induite dans celui-ci et celles des autres phases. Il en résulte entre autre une tension homo polaire.



I-1-3-1- MESURE DE LA TENSION HOMOPOLAIRE

Cette protection quoique simple et économique est très souple et sûre .
Elle ne pourra être meilleure qu’ à 5% de la tension homo polaire. La protection sera temporisée de quelques dizaines de secondes.
Réglage conseillé est de 5% de la tension simple.

I-1-3-2- MESURE DU COURANT DE CIRCULATION DANS LA LIAISON DES DEUX POINTS NEUTRES DE L’ALTERNATEUR

         Dans le cas de deux enroulements en parallèles par phase, les enroulements forment deux étoiles en parallèle et un transformateur de courant doit être installé dans la liaison des points neutres. Ce transformateur  alimente un relais de courant homo polaire désensibilisé à l’harmonique 3.


I-2- PROTECTION CONTRE LES DEFAUTS D’ISOLEMENT DU ROTOR

Un premier défaut , malgré qu’il n’est pas trop dangereux pour la machine, mais l’apparition d’un second défaut serait l’origine d’un courant de court-circuit élevé , très destructif pour les circuits électriques, les isolants et les masses métalliques. Il est aussi l’origine de vibration importante du rotor.
La méthodes de détection de ce défaut consiste à injecter une tension de faible valeur entre l’une des bagues du rotor et la masse . Lorsqu’un défaut d’isolement se produit entre le circuit rotorique et la masse , le système d’injection fait circuler un courant de faible valeur se refermant essentiellement par la résistance du défaut. La mesure du courant de circulation permet donc de mesurer , avec précision , la valeur de la résistance de défaut.

i- 3 - Protection contre les surintensités du stator

Les normes CEI , UTE, …définissent les limites des surcharges thermiques admissibles par la machine dans le cas de surintensités ou de court-circuits. Les surcharges peuvent être dues à un mauvais fonctionnement de régulateur de tension ou à des court-circuits situés sur le réseau , auquel est raccordé la machine 

I- 3- 1 – COURTS –CIRCUITS


Hormis le régime sub-transitoire, le court-circuit franc n’entraîne généralement pas d’augmentation notable du courant débité par l’alternateur et pour certains types de machines, il peut même devenir plus faible que le courant nominal. Dans ce cas la mesure du courant débité n’est pas significative d’un court-circuit.

I-3-1-1-Une méthode particulièrement efficace, consiste à utiliser un relais à maximum de courant dont le seuil est asservi à la tension aux bornes de l’alternateur, la sensibilité étant d’autant plus grande que la tension est plus faible. Il est souhaitable qu’un tel relais présente une caractéristique à temps dépendant, le temps de fonctionnement étant d’autant plus court que le seuil est élevé.
Cette protection agit comme protection de réserve en cas de défaillance des protections du réseau. Pour que ce relais puisse répondre efficacement à la protection de surcharge de l’alternateur, il faut que sa caractéristique à temps dépendant soit très bien définie, entre In et 2 In.

I-3-1-2-Une autre méthode, moins onéreuse, utilise un relais à minimum d’impédance à temps indépendant .
Cette protection agit également comme protection de réserve des protections de réseau.

I-3-2 SURCHARGES


Les surcharges, équilibrées ou non, provoquent l’échauffement des isolants dont les propriétés diélectriques se dégradent après des contraintes répétées, conduisant à terme à des défauts d’isolement.
La protection peut être effectuée par le contrôle du courant, généralement dans les trois phases.
Une première solution consiste à utiliser un relais à maximum de courant temporisé.
La protection à maximum de courant présente l’inconvénient de ne pas tenir compte des régimes antérieurs de la machine protégée. Elle n’intègre donc pas les échauffement et les refroidissements successifs dus à des variations de charge.




I-4-PROTECTION CONTRE LES DESEQUILIBRES DE COURANT STATORIQUE


Lorsque les courants des trois phases d’un alternateur ne sont pas équilibrés , il existe une composante inverse de courant. Cette composante présente  le très grave inconvénient d’échauffer considérablement les circuits du rotor , en particulier les barres des amortisseurs.
Les machines modernes de grandes puissance sont particulièrement sensibles à ce type de dé faut. Les possibilités de dissipation thermique des machines font que ce type de défaut est supporté pendant un temps d’autant plus long que le déséquilibre est plus faible.

La protection la mieux adapté pour ces machines consiste à mesurer le taux de composante inverse par rapport au courant nominal de la machine. La caractéristique de fonctionnement doit être une loi en :

                           K – constante de la machine

Cette fonction à temps dépendant est parfaitement adaptée aux alternateurs de grande puissance. Pour les machines moins importantes, une protection contre les déséquilibres à temps constant est convenable.

         I- 5- PROTECTION CONTRE LES BAISSES D’EXCITATION


         Lorsque l’alternateur est le siège d’une baisse  ou perte d’excitation , il peut fonctionner en machine d’induction . Le temps durant lequel une marche asynchrone est admissible dépend des caractéristiques électriques , mécaniques , thermiques et propres à la machine . La baisse ou la perte totale d’ excitation peuvent être dues :
- à un défaut de régulation de l’excitation,
- à un défaut du circuit rotorique : coupure , court-circuit partiel ou total.

Lors d’une perte d’excitation , la machine absorbe sur le réseau un courant réactif plus ou moins grand , s’accompagnant d’une baisse de tension proportionnelle.

Pour cette protection , on utilise souvent un relais d’impédance capacitive Cette protection présente l’avantage d’être insensible aux oscillations de puissance dues à la perte de synchronisme éventuelle , après élimination d’un défaut sur le réseau . Habituellement le déclenchement par relais d’ impédance capacitive est retardé de quelques secondes .
Cependant si la baisse d’excitation est importante et s’accompagne d’une surintensité et d’une baisse de tension non négligeable , le fonctionnement simultané de la protection d’impédance capacitive et d’ une protection à minimum ou à maximum d’intensité réduit le temps d’intervention à une seconde environ.

I – 6 -PROTECTION CONTRE LES MARCHES EN MOTEUR

Cette protection ne concerne pas directement l’alternateur, mais plutôt la turbine. Le fonctionnement de l’alternateur en moteur synchrone est du à une défaillance de la partie entraînement du groupe.
Lors du fonctionnement en moteur, l’alternateur absorbe de la puissance active et le sens de celle-ci s’inverse. Dans le cas de turbo-alternateur, la puissance absorbée peut être aussi faible que 0,5% de la puissance nominale. La protection doit être très sensible et doit même supporter les surintensités éventuelles en marche normale. De ces considérations  , il résulte que le choix des transformateurs de mesure de courant doit être judicieux, et devra répondre aux impératifs de précision à bas et de tenue au surcharge.

Réglage conseillé:   0,5 % de la puissance nominale pour turbo-alternateurs.
                                 5 % de la puissance nominale pour les groupes hydrauliques.

I-7-PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS DU STATOR


         Les surtensions peuvent provenir d’une défaillance du régulateur de tension d’un délestage rapide après élimination d’un défaut.
L’alternateur, brusquement délesté de sa charge, voit sa tension augmenter à des valeurs parfois importantes. Ce phénomène est très accentué si après délestage, l’alternateur débite sur une ligne très longue à vide (charge capacitive).
Dans les deux cas, la surtension augmente considérablement le courant magnétisant du transformateur, régime inadmissible pour celui-ci et l’alternateur. La surtension est également dangereuse pour la tenue diélectriques des bobinages statoriques. La protection à maximum de la tension utilisée pour détecter ce type de défaut doit évidemment être temporisée pou éviter d’être sensible aux régimes transitoires.
La caractéristique à temps dépendant doublée d’un seuil haut instantané est bien adaptée à ce type de défaut.

        

I-8-PROTECTION CONTRE LES BAISSES DE TENSION


En cas de baisse anormale de tension aux bornes de l’alternateur, il est nécessaire de découpler celui-ci du réseau, avant que les moteurs et autres organes auxiliaires ne voient leur fonctionnement perturbé.
La protection contre cette baisse de tension interviendra également en protection de secours de réseau en cas de défaut non éliminé par ce dernier .

Deux types de protections peuvent être utilisés pour contrôler cette baisse de tension :
- relais à minimum de tension , branché entre phases. Cette solution ne tient pas compte de la valeur réelle de la composante directe de tension, seule grandeur utile à contrôler , concernant le fonctionnement correct des moteurs auxiliaires .
- relais à minimum de composante directe de tension .Cette solution offre l’avantage de ne pas déclencher lors de la perte transitoire d’une phase .

I-9- PROTECTION CONTRE LES SUREXCITATIONS

Les surexcitations sont possibles lors des deux périodes de fonctionnement de l’alternateur :

I- 9-1- LES REGIMES DE DEMARRAGE ET D’ARRET

Pendant ces régimes de fonctionnement , les automates de régulation de l’excitation fonctionnent en régime transitoire et la régulation peut être perturbée
Le rapport de la tension aux bornes de la machine et de la fréquence peut être supérieur à la valeur nominale et conduire à une saturation des circuits magnétiques .
La protection s’effectuera par un relais de mesure du rapport tension/fréquence.

I- 9- 2- MARCHE NORMALE AVEC AUGMENTATION DE PUISSANCE

En régime normale de marche de la machine et montée en puissance fournie , l’excitation augmente. La durée de cette augmentation est limitée par la tenue thermique du rotor. Le constructeur doit donner les temps limites de tenue en fonctionnement des surcharges.

La protection peut être effectuée par un relais à maximum de tension  continue , connecté aux bornes d’ un shunt 100 mV ou 300 mV parcouru par le courant d’excitation .
Une autre méthode consiste à examiner le courant d’excitation, côté alternatif avant redressement donc directement , le courant statorique de l’alternateur ou du transformateur d’excitation. Ceci à condition que l’angle de passage ne subisse pas de variations trop importantes avec les variations continues d’excitation. Le courant alternatif dans ce cas est une image fidèle du courant continu d’excitation.
La protection est alimentée à partir d’un transformateur de courant , placé dans le circuit alternatif d’excitation.


I – 10- PROTECTION CONTRE LES VARIATIONS DE FREQUENCE

I – 10- 1- AUMENTATION DE FREQUENCE

La protection contre les augmentations de fréquence n’est pas indispensable mais fortement recommandée , pour se protéger contre les survitesses , bien que généralement doublée par des dispositifs mécaniques.
Elle peut être utilisée également pour assurer la bonne continuité de service après un ilotage.
Réglage conseillé : 1 HZ  au dessus de la fréquence nominale

I – 10- 2- BAISSE  DE FREQUENCE

En cas de déficit de la puissance du réseau , la fréquence chute  et il est nécessaire  à partir d’un certain niveau d’iloter le groupe et ses auxiliaires.
Réglage conseillée : 2 HZ au- dessous de la fréquence nominale.


I – 11 – PROTECTION CONTRE LA RUPTURE DE SYCHRONISME


Pendant un court-circuit sur le réseau, la puissance totale d’entrée turbine est fournie. A l’élimination du défaut, la variation de charge est extrêmement importante, l’alternateur s’accélère et il n’est pas sûr qu’il puisse retrouver son équilibre.
 Dans le cas d’une perte d’un synchronisme ,  le rotor de l’alternateur est le siège de contraintes mécaniques importantes. La rupture de synchronisme crée également des distorsions dans le système de tensions triphasées de l’alternateur.
 La protection contre les baisses d’excitation est complémentaire à la protection contre la rupture du synchronisme, mais ne peut pas la remplacer. Lors de la rupture de synchronisme, il y a glissement de pôle. Chaque glissement d’un pas  polaire s’accompagne de 2 inversions successives de la puissance active. L’angle interne de la machine varie aussi et son examen est une indication excellente de la rupture de synchronisme, l’angle critique se situant autour de 150°.
La méthode de protection consiste à compter le nombre d’inversions de puissance active ou le nombre de déplacement active ou le nombre de dépassements de l’angle interne pendant un temps déterminé.

I-12-DETECTION DE LA FUSION DES FUSIBLES DES TRANSFORMATEURS DE TENSION DE MESURE

Dans le cas de la fusion d’un ou plusieurs fusibles, les protections de l’alternateur utilisant les informations tension sont perturbées. Il est nécessaire de les verrouiller pendant tout le temps où les tensions triphasées de mesure sont déséquilibrées.
Dans le cas de la fusion d’un ou plusieurs fusibles, la tension peut ne pas disparaître sur les barres intéressées, celles-ci pouvant être alimentées par les charges connectées entre les barres de mesure. D’où l’impossibilité d’utiliser une protection à minimum de tension.
Une solution simple, pour détecter la fusion d’un fusible, consiste à mesurer la composante directe ou secondaire des trois TP de mesure.
Une autre solution plus onéreuse consiste à comparer entre elles les tensions secondaires de deux jeux de trois transformateurs de tension. Mais cette solution suppose qu’il n’y est pas de fusion fusible sur les deux transformateurs connectées à la même phase.


I-13-PROTECTION THERMIQUE


Bien que la protection thermique du stator soit effectuée indirectement par  les protections contre les surintensités, il est intéressant de connaître la température exacte des bobinages statoriques.
L’utilisation de sondes de température platine, disposées judicieusement par le constructeur de l’alternateur donne une mesure précise de la température. En outre l’utilisation de sondes permet de surveiller des échauffements locaux qu’il n’est pas possible de connaître par l’examen des grandeurs électriques: paliers, circuit de refroidissement, circuit magnétique, isolants…
Les sondes donnent d‘excellentes informations pour les surcharges lentes.
Par contre elles ne donnent pas d’indications fidèles en régime fortement perturbé du fait de la constante du temps relativement élevée de l’isolant dans lequel elles sont placées.
On reproche parfois aux sondes d‘être fragiles, en particulier au niveau de raccordement (vibrations). C’est la raison pour laquelle elles ne sont jamais utilisées seules, mais toujours en association avec les protections de surintensités statoriques.
Les relais de protection, utilisés en association avec les sondes de température, devront pouvoir signaler la coupure d’une sonde ou de son circuit de liaison. Les circuits de mesures devront également être compensés contre les variations de la résistance de la filerie, des liaisons des sondes avec la température ambiante (montage 3 fils). Les protections sont à un ou deux seuils, avec alarme et déclenchement.



II- DEFAUTS ET PROTECTIONS DES TRANSFORMATEURS


II- 1-Protection Bukholz

     C ' est un dispositif destiné à protéger les transformateurs de puissance à huile contre les défauts . Son principe n ' est pas basé sur une mesure électrique , il se produit un dégagement de gaz  . Si ce dégagement est faible , un flotteur  s ' abaisse progressivement et fait fonctionner un relais d ' alarme . Si le dégagement est plus violent , il provoque un mouvement d ' huile qui fait basculer une palette et provoque le déclenchement du disjoncteur  , ( voir Annexe N° 1 ) .

     Le gaz qui s ' est accumulé dans la cloche du relais peut être récupéré et analysé , ce qui permet d ' obtenir des indications sur la nature et l ' emplacement du défaut . Il existe trois niveaux d ' analyse .

-         Analyse visuel  .  Si le gaz est :

         . Incolore  : C' est de l ' air . On purge le relais et on remet le transformateur sous tension                 
         . Blanc      : C 'est qui 'il y a échauffement de l ' isolant
         . Jaune      : C' est qui 'il s'est produit un arc contournant une cale en bois
         . Noir        : C 'est qui 'il y a désagrégation de l 'huile .

-         Tube Draeger  :

On fait passer le gaz recueilli dans un tube contenant un réactif . Suivant la couleur prise par le réactif on peut réaliser une analyse plus précise que précédemment .

-         Analyse de l ' huile.

Par analyse chromatographique et essais diélectrique on peut déterminer d ' une manière avancée l ' élément en panne . Mais cette analyse ne peut être réalisée que par un laboratoire spécialisé .
      
 II-2-Protection Masse Cuve

            C' est une protection de transformateur, destinée à détecter les défauts    d ' isolement entre la partie active du transformateur et la cuve . Pour cela , on détecte le courant qui s ' écoule entre la cuve et la terre , par un relais de protection à maximum d 'intensité instantané . Ceci impose l ' isolation de la cuve par rapport à la terre , de manière à ce que d ' une part la totalité du courant passe par la connexion , et d 'autre part il ne se forme pas de boucles . En effet , le courant circulant dans les conducteurs haute tension crée alors par induction un courant susceptible de faire fonctionner le relais . Sur un court - circuit en ligne on met alors le transformateur hors tension , par " sympathie " . Les précautions à prendre sont  :

           Bien faire passer les conducteurs basse tension , dont le blindage se trouve relié à la terre du poste à une extrémité , et à la cuve à l ' autre extrémité , à l ' intérieur du tore .

            Veiller à ce que les éléments reliés à la terre du poste , mais en contact avec la cuve , soient correctement isolés , sinon des surtensions transitoires sont susceptibles de percer l ' isolant , puis une fois le cheminement établi , une boucle se trouve formée . ( voir Annexe N° 2 ) .

II-3- Protection de surtension

     
C' est une protection conçue pour protéger les divers équipements contre les surtensions d ' origine atmosphériques,de manœuvre ou dues à des changements de configuration du réseau .

 Le seuil adapté en exploitation est le suivant :

.   Réseau 225 kv : 125% - 30 sec
.   Réseau 60 kv    : 125 % - 0.4 sec


II-4- Protection Défaillance Disjoncteur

              Sa fonction est de détecter la non - ouverture d ' un disjoncteur en constatant que l ' ordre émis n ' est pas retombé au bout d ' un intervalle sélectif après le début de son émission . Il émet alors un ordre de déclenchement à tous les disjoncteurs du même jeu de barres .

       


II- 4 –1 - Principe de fonctionnement

              L ' automate de défaillance de disjoncteur fonctionne de façon associée à la protection différentielle barre . Lorsqu ' un ordre de déclenchement est élaboré par un équipement de protection , l ' automate initialise une temporisation à l ' échéance de laquelle , si le disjoncteur n ' est pas ouvert " il élabore une information de " Défaillance Disjoncteur ", destinée à une logique centralisée qui provoquera le déclenchement des disjoncteurs raccordés au même jeu de barres .

               L ' automate réalise les deux fonctions suivantes:

·        Fonction  d ' initialisation et de défaillance disjoncteur
·        Fonction de contrôle de l ' ouverture du disjoncteur

             L ' initialisation de l ' automate se fait par les ordres de déclenchement élaborés par les différents équipements de protection . Ceux - ci pouvant ordonner des déclenchements monophasés ou triphasés .

             Dans certains cas , l ' automate est associé à des équipements qui ne donnent que des ordres de déclenchement triphasés (Transformateur, couplage)

              Le critère choisi pour le contrôle de l ' ouverture du disjoncteur est la détection du passage d ' un courant dans les phases de l ' équipement considéré . Dans le cas particulier du transformateur , et pour le fonctionnement de certains équipements spécifiques ( Buckholz , Protection de tertiaire .) le critère retenu pour le contrôle de l ' ouverture du disjoncteur est l ' information de position du disjoncteur . 

                 II-4 - 2 - Problèmes Posés

-         Un  fonctionnement intempestif a des conséquences graves : il fait perdre tout un nœud éléctrique .
-         Les ordres de déclenchement doivent être aiguillés , suivant les mêmes circuits que ceux de la protection différentielle de barres .
-         La non retombée de la protection risque de provoquer le fonctionnement de l ' automate . En particulier , une protection différentielle de ligne ne retombe que lorsque les deux disjoncteurs sont ouverts 


                   II- 4 - 3 - Solutions

-    L ' émission d ' un ordre de déclenchement est validée par des relais de
courant  qui vérifient qu ' un courant existe toujours dans les phases du départ .
-    Lorsqu ' une protection différentielle de barres existe , l ' automate
contre les défaillances de disjoncteur lui est associé : il utilise les
aiguillages de la protection différentielle de barre , qui utilise elle même
les circuits de déclenchement de l ' automate .





                         Disjoncteur Défaillant


S' il n ' a pas de protection de barres , il faut adjoindre des circuits d ' aiguillage aux automates .


II- 5 - Protection à maximum  de courant de phase et neutre à deux seuils des transformateurs de puissance .

     La protection a pour but d ' assurer l 'élimination des défauts monophasés , biphasés ou homopolaire coté HT  après une temporisation fixe . Elle est constituée de :

·        Deux relais à maximum de courant de phase à deux seuil ( seuil bas et
      seuil haut) , temporisés , pour la protection contre les défauts entre
      phases  .
·        Un relais à maximum de courant homopolaire à deux seuils ( seuil bas et seuil haut ) , temporisés , désensibilisé à l ' harmonique d ' ordre trois pour la protection contre les défauts à la terre .

     Les caractéristiques fonctionnelles de ces protections sont :

·        Pour les relais de phases :
Domaine d ' ajustement intensité
·        Seuil bas : 50% à 150% du courant nominal des transformateurs de courant ( In )
·        Seuil haut : 100% à 300% de ( In ) .
        Domaine d ' ajustement en temporisation :
·        Seuil bas : 10 secondes et provoque une alarme puis un déclenchement après 20 mn .
·        Seuil haut : 2.5 secondes et provoque le déclenchement à l 'échéance de cette temporisation .
·        Pour les relais homopolaire :
Domaine d ' ajustement intensité
·        Seuil bas : 25% à 100% de  ( In )
·        Seuil haut : 250% à 600% de ( In ) .
                 Domaine d ' ajustement en temporisation :
·        Seuil bas et bas  : 1 à 5 secondes et provoque  un déclenchement                        à l 'échéance de cette temporisation .

II- 6 - Protection Masse Câble

               Elle est destinée à protéger la partie souterraine des liaisons comportant une partie en ligne aérienne et une partie en câble souterrain , lorsque la gaine de ce câble est mis à la terre uniquement coté poste . 

               Le principe est le suivant : un court - circuit entre âme et gaine provoque la circulation d ' un courant dans la connexion de mise à la terre de cette gaine . Ce courant est détecté par une protection de surintensité instantanée  qui provoque le déclenchement du départ . De plus comme les défauts sur les câbles sont toujours permanents , La protection inhibe le réenclencheur .

Nota : Comme pour les protections masse - cuve , il est impératif qu ' il n ' y ait pas d ' autres mises à la terre que celle qui passe à travers le réducteur de courant 

NB :Le schéma relatif à la protection Masse - câble est en annexe N° 3 .


II-7 - Protection Masse Tableau

         
C' est une protection ampèremétrique à temps indépendant conçue pour assurer la détection des défauts à la terre à l' intérieur du tableau MT en particulier les défauts jeu de barre. Elle assure le déclenchement du disjoncteur de l arrivée lorsqu ' une protection ou le disjoncteur d' un départ M.T aval est défaillant. Cette fonction permet l ' élimination d ' un défaut en un minimum de temps. Elle permet une protection de jeu de barre M.T simple, efficace et performante .
















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